Le joueur d’échecs – Stefan ZWEIG

Le Thème.

Résister à l’envahisseur.

Une Citation.

Les monomaniaques de tout poil, les gens qui sont possédés par une seule idée m’ont toujours spécialement intrigué, car plus un esprit se limite, plus il touche par ailleurs à l’infini.

L’histoire en quelques mots.

Un homme est retenu prisonnier par les nazis pour lui soutirer des informations. Placé dans un dénuement le plus complet, le jeu d’échec se présentera comme une solution pour s’évader… Des années plus tard, il se raconte à un inconnu dans des circonstances particulières.

Ce que j’en ai pensé.

L’histoire se met en place par un procédé narratif intéressant. Il faut attendre qu’un inconnu aborde deux personnes sur un bateau avant d’approcher notre ex-prisonnier. Si l’histoire se concentre sur ce dernier, il est à noter que Zweig nous livre deux beaux portraits, sans compter celui du narrateur curieux. Les personnalités sont travaillées, réalistes et non moins intéressantes.
Par la suite, l’intérêt réside autant dans l’aspect historique que dans la montée de tension, et ce même si l’on croit connaître le destin du joueur…

Le temps passe sans se faire prier grâce à une écriture douce, fluide et simple, où les phrases dessinent dans difficultés, les décors et personnages. N’ayant jamais eu d’initiation au jeu d’échec, le passage sur le jeu a été pour moi l’occasion de saisir la passion du prisonnier plus qu’à chercher à comprendre les subtilités des règles.

Ce livre a un format idéal, sans manque ni excès. Et surtout, cette lecture est une parfaite introduction. Elle initie sans aucun doute l’envie de lire une autre œuvre de Stefan Zweig!

7 réflexions sur “Le joueur d’échecs – Stefan ZWEIG

  1. L’une de mes meilleures lectures de Stefan Zweig, tout en étant l’une des premières. Je trouve que le récit regroupe tout ce qui fait l’essentiel de son oeuvre. Il montre que le pire crime contre l’humanité qui existe consiste en celui de tuer l’esprit, l’entendement, cette faculté de raisonner qui comporte des limites psychologiques pour chaque personne : Stefan Zweig n’ayant pu s’empêcher de se suicider durant la Seconde Guerre Mondiale face à l’horreur nazi. Derrière une parabole assimilable à celle de la Justice chez Kafka, Zweig nous livre dans son récit une allégorie de la libre pensée, qui traverse finalemement son oeuvre. (Les deux tomes de ses oeuvres parus chez Gallimard dans la collection de la Pléiade sont vraiment exceptionnels, du point de vue critique.)

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    • C’est ma première œuvre de Zweig, et je compte bien découvrir les autres parce qu’effectivement, ayant connaissance de sa mort tragique, je m’imagine l’Homme, ses valeurs, ses idéaux. Et j’ai d’autant plus envie de le lire.
      Et ton commentaire me fait penser autre chose : je sais pourquoi je suis ton blog… 🙂

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